Arnauld Pontier
Littérature générale et imaginaire

Equinoxe

© Actes-Sud.

Parution : 3 janvier 2006

LE QUATRIEME DE COUVERTURE

Du haut de la fenêtre de son quatrième étage, Carine regarde les gens passer, traverser ce monde des vivants dont elle est exclue depuis l’accident qui l’a privée de l’usage de ses jambes et de la parole. Elle habite seule avec sa mère, toute de servilité et de culpabilité, qui lui demande quotidiennement si elle a besoin de quelque chose. Mais Carine n’a plus besoin de rien. Ce qui la ronge tout entière, c’est le désir, l’envie qu’un homme la prenne dans ses bras et lui rappelle tendrement, sauvagement, ardemment, qu’elle est une femme de chair vivante même si son corps est condamné à l’inertie et au silence. La relation qui s’ébauche, à distance d’abord, avec l’homme d’en face provoque l’irruption du dehors et de l’autre dans le monde clos de l’appartement.

 

Equinoxe est la poignante histoire d’un individu qui tente de se reconstruire par la transgression, par le fantasme, par la reconnaissance et la revendication progressives de ses besoins vitaux, de son droit inaliénable à l’espoir. Bien loin de tout discours conformiste ou rassurant, voici un très beau livre sur le handicap et la vie, sur l’orgueil et le dégoût de soi, sur l’imaginaire et la réappropriation du réel, sur le désir qui mutile ou libère.

 

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Equinoxe
is a moving story about healing through desire, transgression, fantasy, reclaiming of one’s vital needs and the inalienable right to hope. An equinox is the moment when night and day perfectly balance each other out, and foretells of rebirth or deliquescence. Far from conformism or reassuring ideas, this is a beautiful book about disability and life, pride and self hate, imaginary thought and getting back in touch with reality. But above all, Equinoxe is about Desire, which can be either a liberating or a destructive power. Carine is stuck in a wheel chair since she had a car accident. She has lost desire for everything, except for sex. She needs a man to take her in his arms, to remind her she’s still alive even though her body is inert and silent. She lives alone with her mother who was responsible for the car crash which also caused her father’s death. Carine can’t stand her mother’s efforts which only signify guilt and remorse. When her mother goes off to work, Carine comes closer to the window and shows her breast to her neighbour who takes a lot of pleasure watching her touch herself. When he comes knocking one day, imposing the outside world into the secluded flat, the door opens, letting in a myriad of possibilities.

“This poignant novel by Arnauld Pontier challenges our preconceptions about disability”
Gala, January 2006


 Revue de presse 

 

LES NOTES
2007

Carine, une jeune fille devenue paraplégique à la suite d’un accident de voiture, contemple le monde à partir de son fauteuil. Elle vit avec sa mère dont elle refuse la commisération. Il y a en elle une rage de vivre malgré son handicap. Elle ne peut plus marcher, ni parler, mais « il reste d’elle un être aux aguets. » Elle est rongée par le désir de rencontrer un homme qui éveillera ce qu’il reste de sens en elle. Une relation s’ébauche par la fenêtre, l’homme rencontré ainsi surgira dans sa vie et l’aidera à se reconstruire, à se reforger une autre personnalité.

Arnauld Pontier dénonce la situation matérielle, sociale et morale, des handicapés et célèbre leur courage et leur opiniâtreté. Il utilise une écriture belle, forte et très imagée, toute en subtilité, délicatesse ou violence, déjà découverte dans La treizième cible (N.B. juil. 2003) ou Le Cimetière des Anges (N.B. avr. 2005). Le lecteur pénètre à l’intérieur du corps de la jeune fille en écoutant son long monologue et en est bouleversé.

 

SITARTMAG
Janvier 2006

Au cœur du silence

Depuis l’accident qui l’a privée de l’usage de ses jambes et de la parole, Carine vit cloîtrée dans l’appartement familial, rongée par un désir sexuel omniprésent, une envie d’homme qui l’obsède, à la merci de la rage et du mépris éprouvés pour sa mère, une consciencieuse infirmière qui ne cesse de l’interroger sur ses éventuels « besoins »… tout en manifestant son indifférence ; une routine comme dénuée de signification, un univers rétréci se résumant à un fauteuil roulant, à une ardoise et à un chiffon, et à ce que la jeune femme, elle, observe depuis les fenêtres de l’appartement : le monde extérieur, celui de ceux qui marchent et bougent naturellement, sans effort, maintenant inaccessible. De la même manière, ce qui la sépare désormais de sa mère (qui se conduit selon elle en martyr) est « infranchissable », une distance qui s’exprime à travers les propos cyniques et violents que la jeune fille adresse en silence à cette femme maladroite, étouffante et distante à la fois, incapable de détourner d’elle la colère de sa fille ou de la comprendre. Par le biais de ce discours muet, Carine règle ses comptes, refusant que sa mère (« ma gangrène ») lui dicte la conduite de sa survie et de ce corps abîmé, la seule chose qui lui appartienne encore : «Moi seule sait comment l’apprivoiser, le punir, l’encourager. Voyons, que pourrais-tu savoir de cette lutte, toi qui es sur tes jambes ? De ce dressage sans répit ? Quotidien. Rien. Cette quête est à moi, à moi seule. Je n’ai pas eu besoin de toi ce jour là.» Elle sait qu’elle est devenue pour sa mère et pour les autres «une corvée. Une tâche ménagère».

Quand sa mère est sortie, partie pour l’hôpital où elle retrouve ses malades, la jeune femme se tourne vers un autre interlocuteur, qui lui, incarne le monde du dehors, un inconnu qui l’observe depuis l’immeuble opposé, et pour lequel Carine mime les jeux de l’amour, ouvrant son chemisier, se dévoilant un peu plus chaque fois, prétendant se caresser (elle qui ne sent presque plus rien en dessous de la ceinture), s’offrant à ce regard qui lui donne l’illusion d’être à nouveau aimée par un homme, de posséder à nouveau un corps entier. Un petit jeu muet s’est instauré entre eux, un amour à distance qui lui donne l’impression de n’être plus « ce paquet de chair asexué, foulé aux seules exigences de la survie. » Jusqu’à ce jour de mai, quand cet homme (mais est-ce bien lui ?) sonne à sa porte…

En quête d’indépendance et de liberté, en dépit des obstacles qu’impose sa situation, cherchant à se libérer de l’amour factice d’une mère qui renforce son désespoir, elle rêve d’un renouveau que lui apporterait l’équinoxe de printemps, et qu’illustrera le « grand dragon Yang » qu’elle a décidé de se faire tatouer sur les jambes, en dépit des remontrances maternelles – épousant ainsi le schéma d’une provocation adolescente mais qui est ici bien plus qu’une simple rébellion de l’enfant confronté au refus parental ; un geste de défi, certes, mais lancé au monde entier – elle n’aurait plus de jambes dignes de ce nom ? La main experte du tatoueur va lui en recréer des neuves. La vision qu’elle a de son corps est-elle fragmentée ? Elle va tâcher de le rafistoler, de rassembler les morceaux épars, par le biais de l’amour physique qu’enfin elle peut expérimenter. L’extérieur se fait maintenant plus proche, même si elle est consciente des regards insistants des autres, ces « bipèdes » rarement indifférents, entre dégoût et compassion – et en dépit des avertissements de sa mère, toujours aux aguets, qui aimerait la voir garder sa place d’handicapée impotente et frigide.

Bien sûr, ce beau roman est d’abord le récit d’une bataille, que Carine livre contre elle-même et contre le reste de l’humanité, une lutte contre les préjugés, décrite ici avec une surprenante empathie, que renforce le procédé du monologue intérieur, âprement rendu. Arnauld Pontier en parlait ainsi il y a quelques mois, alors qu’il achevait l’écriture du roman : « C’est l’occasion pour moi de dénoncer la situation matérielle et sociale des handicapés, de célébrer leur courage et leur détermination, de parler de leurs espoirs et de leur souffrance. De creuser encore cette âme humaine qui me fascine par son courage et son opiniâtreté, alors qu’elle sait que sa seule destinée est la mort. »

Et le romancier ne cesse d’interroger indirectement son lecteur : une paraplégique n’aurait-elle pas droit à l’amour et aux délices du sexe ? Devrait-elle se contenter d’avoir la « chance » d’être encore en vie ? Ses désirs recèleraient-ils quelque chose d’amoral, d’anormal, de contre-nature ? De quel droit se permet-on de juger ce que nous ne pouvons éprouver dans notre chair ? – ainsi que sait si bien le faire la mère de Carine, qui pratique depuis toujours le jugement à l’emporte-pièce : « Petite, déjà, je n’aimais pas le regard de ma mère, posé en magistrat sur ce que j’avais choisi de lui cacher. »

C’est donc la relation mère-fille (littéralement handicapante) que l’écrivain aborde aussi avec acuité, faisant preuve de la même clairvoyance que lorsqu’il explorait les tensions du couple père-fils dans ses précédents romans. Une relation de rivalité, fondée sur une incompréhension mutuelle, construite sur des non-dits qui s’accumulent pour former des nœuds de contradictions et donner le jour à une irréductible répulsion, à une férocité palpable dans la dureté des propos de Carine quand elle parle à sa mère – tandis que le père, disparu à jamais, est envisagé comme le partenaire idéal et idéalisé (« Tu étais mon bonheur papa. (…) Tu m’aurais donné tes jambes. »).

Le remarquable lyrisme épuré de la prose laisse sporadiquement place à une langue crue et mordante, quand la colère ou la jouissance de Carine se fait plus directe, se montre à nu et sans détours ; quand elle choisit de ne nous épargner aucun détail de ses troubles physiques et de l’état de son corps mutilé – de ses difficultés à atteindre l’orgasme, des escarres que provoque la station assise, aux humiliations quotidiennes qu’engendre son état. Son regard affûté donne lieu à des accès de lucidité, souvent émouvants, mais la narration se détourne très vite du pathos au profit d’une acidité de ton salutaire, d’un humour sombre qui fait éclater les précautions que l’on croit parfois nécessaire de prendre avec ceux qui ne peuvent vivre comme nous. Mais la souffrance, les frustrations, la colère et la désespérance (physiques et existentielles) demeurent toutefois en trame de fond, imperturbables, comme les grands invariants d’une vie vouée à l’attente, au silence et finalement à l’extinction du corps et des mots.

Blandine Longre

GALA 
N° 659 du 25 janvier 2006


Vivre, Malgré tout

Paralysée après un accident, Carine observe, de sa fenêtre, le monde des "vivants". Elle n'a plus besoin de rien... Sauf de l'amour d'un homme.
Ce roman poignant d'Arnauld Pontier bouscule nos idées reçues sur le handicap.

PSYCHOLOGIES MAGAZINE
N° 249 - Février 2006

Poignant

« Comprend-elle seulement que ma seule façon d'exister, d'envisager l'avenir, est de jeter aux oubliettes mon corps passé pour m'en refaire un nouveau ? »  Carine, handicapée et muette suite à un grave accident, vit seule avec sa mère, avec qui elle communique peu. Elle n'a plus goût à rien. Jusqu'au jour où, depuis sa fenêtre de l'immeuble d'en face, un jeune homme va la regarder. Et faire renaître chez elle le désir. Et l'envie folle de vivre encore plus fort qu'avant. Un roman magnifique, poignant, sur la renaissance d'une femme meurtrie.

Tatiana de Rosnay

 

RESPECT MAGAZINE
N° 9 - janvier/mars 2006


Secouez vos neurones


« Je suis devenue une corvée, une tâche ménagère, presque une espèce étrangère.»  Sans sommation, Equinoxe nous plonge dans la conscience et le corps de Carine. Privée de ses jambes et de parole à la suite d'un accident de voiture, la jeune femme se reconstruit, rageusement, par le désir et la haine, la rancoeur et l'orgueil. De manière crue, incisive, souvent drôle, elle dit l'immense solitude, la perversité des regards, les humiliations ordinaires, le besoin de l'autre, l'envie de rire, de franchise, de lumière. Loin de tout discours conformiste, l'histoire d'une intense renaissance.

Réjane Ereau

 

EPOK - l'hebdo de la Fnac
N°18 du 13 au 19 janvier 2006

Depuis sa fenêtre, Carine dévoile ses seins au voisin masturbateur. Clouée dans un fauteuil roulant à la suite d’un accident, c’est désormais par le désir, la transgression et le fantasme que la jeune femme cherche à se reconstruire.

Loin des discours conformistes et (ou) rassurants, Arnauld Pontier livre une histoire bouleversante en démontant le processus qui conduira son héroïne à l’équinoxe, ce moment d’équilibre entre le jour et la nuit. Et qu’importe si tout bascule à nouveau, après une année de haine, d’orgueil et de dégoût de soi, Carine a réappris à vivre.



FAIRE FACE
N° 639 - Février 2006


Homme de désir

Ecrit à la première personne du singulier, le roman Equinoxe, d'Arnauld Pontier, narre la bouleversante histoire d'une jeune fille, Carine, qui, comme la chenille se transforme en papillon, mettra douze mois à reconnaître son désir puis à l'accepter. Victime d'un accident de voiture, Carine est paralysée « D 11-D 12 », en fauteuil roulant et muette. Elle vit avec sa mère qui, quotidiennement, lui demande si elle a besoin de quelque chose. « Comme si j'avais encore besoin de quelque chose. » A bien y réfléchir, elle aurait envie qu'un homme la prenne dans ses bras et lui fasse se souvenir qu'elle est une femme malgré son corps handicapé et silencieux. Au voisin d'en face, elle dévoilera, derrière sa fenêtre, sa poitrine, se caressant jusqu'à ce que ce dernier frappe à sa porte. A cet instant-là, peu importe son nom, « il est [son] Vendredi ». Celui par lequel l'extérieur surgit dans cet intérieur isolé du monde qu'est l'appartement. Celui qui impulsera la reconstruction de Carine.

A.M.


METRO
Jeudi 2 février 2006

Carine regarde depuis sa fenêtre passer les vivants, cloîtrée depuis l'accident qui l'a privée de l'usage de ses jambes et de la parole. Elle a peu de besoins, juste le désir qu'un homme la prenne dans ses bras et fasse revivre son corps meurtri. Ce roman très fort parle magnifiquement du désir qui libère.

Didier Pourquery

 

LE NOUVEL OBSERVATEUR

N° 2153 du 09 février 2006

 

Tendance

Ce fut sa plus belle cascade à cheval. Ce fut aussi sa dernière. Le 4 août 1994, sur le tournage d'un film pour lequel il venait d'effectuer un parfait cabré-retourné, Bernard Sachsé ne s'est pas relevé. Il avait 30 ans et il était devenu paraplégique. Formé par Mario Luraschi, grand ordonnateur des cavalcades cinématographiques, Sachsé avait piaffé pour Béjart, trotté pour Chéreau, galopé pour Tavernier, sauté des murs de feu et tutoyé la mort. Mais il aimait trop l'altitude des chevaux pour supporter de ne les approcher qu'en contre-plongée. Centaure sans jambes, il raconte aujourd'hui comment il est remonté à cheval, de quelle manière il a fait de son handicap un avantage, pourquoi son lusitanien l'a « tiré vers le haut », et à quel équilibre il est parvenu. Le témoignage de ce champion de dressage, qui a participé aux jeux Paralympiques d'Atlanta et de Sydney, porte un beau titre, celui d'un rêve réalisé : Sur mes quatre jambes (Ed. du Rocher).

Carine, elle aussi, est clouée dans un fauteuil roulant, après un accident de voiture. Elle vit seule entre une mère dépressive et Kafka, dont La Métamorphose lui tient lieu de viatique. C'est la jeune héroïne du quatrième roman d'Arnauld Pontier, Equinoxe. Rongée par le souvenir du père qu'elle adulait et l'impérieux désir qu'un homme la prenne dans ses bras, elle s'expose à la fenêtre, découvre ses seins et les offre au regard d'un voisin qui ne tarde pas à la rejoindre. Il est tatoueur. Il dessine un « grand dragon Yang », symbole du renouveau, sur le dos brisé de Carine. Il lui promet le septième ciel. Elle ne sent rien, mais veut y croire. Ici, le désir, le fantasme, la transgression sont plus forts que la fatalité. « L'art de vivre, écrit Arnauld Pontier, n'est que celui d'en éluder l'embarras. » Ce pourrait être la devise de Bernard Sachsé.

Il arrive que, dans la justesse, la légèreté et l'émotion contenue, le romancier rejoigne l'écuyer. C'est le cas ici.

Jérôme Garcin

 

LE VIF - L'EXPRESS
N° 10 du 10 au 16 mars 2006

Braises en chaise

Directeur des éditions Paris Musées, Arnauld Pontier puise sa force dans la fiction. Son héroïne, Carine, est paraplégique à la suite d’un accident tragique. Réfutant la léthargie, la jeune fille tente de raviver les soupirs du désir. Parviendra-t-elle à se reconstruire ? Sur ce thème difficile, l’auteur tisse un roman gracile et subtil.

Pourquoi la sexualité des handicapés est-elle si taboue ?

J’aime qu’un livre pose une question… L’ayant vécue, l’injustice m’insupporte. Qualifiés de différents, les handicapés sont condamnés à vivre dans le huis clos de leur chaise. La société préfère les cacher car ils nous renvoient l’image de ce qui pourrait nous arriver. Leur sexualité nous met mal à l’aise : on croit qu'être paralysé signifie être soumis. Or, la jouissance se trouve dans le cerveau. Sans amour charnel, on meurt.

De quoi Carine est-elle prisonnière ?

Muette et paralysée, elle est prisonnière de son être. Elle risque de rester enfermée dans la carcasse de la voiture et dans un passé dépassé. Contrairement au héro de Kafka, qui se métamorphose en quelqu’un d’autre, Carine demeure elle-même. Pour éviter de se suicider ou de rayer celle qu’elle était, elle doit toutefois se transformer. Tout est cassé chez cette ex-petite-fille-chérie, qui était à l’abri de tout. Elle doit couper les amarres avec le cordon ombilical, qui la relie à sa mère. C’est comme si la tragédie l’avait à nouveau enfantée.

Le papillon peut-il se libérer d’une telle chrysalide ?

Pour se dégager de son enveloppe, l’héroïne exhibe ses seins à son voisin. Ce geste courageux est une preuve de vitalité et d’appel au sexe. Symbole de vie, le sein dégage quelque chose de très intime. Etre femme, c’est redécouvrir le plaisir de la chair. Seul le regard de l’autre peut faire exister Carine. Enfant, j’ai manqué d’amour. Alors, j’écris pour crier « aimez-moi » et pour me construire les racines que je n’ai pas eues. Au lieu de reproduire la violence, l’écriture me permet de cracher ma rage de vivre !

Kerenn Elkaïm 

 

 

SEMAINE MEDICALE
16 mars 2006

 

Carine est une jeune femme qui se retrouve complètement paralysée et muette après un grave accident. Elle observe le monde des vivants depuis le quatrième étage d’une maison en ville. Carine est soignée par sa mère, infirmière et exaspérante. Ne pas pouvoir exprimer par des mots sa colère ou sa nervosité et une expérience éprouvante. Alors que sa mère lui demande sans cesse « si elle n’a besoin de rien », Carine n’a qu’un désir : un homme, même si son corps est devenu insensible.

Lorsque sa mère est partie travailler à l’hôpital, Carine entame une conversation muette avec le voisin d’en face, qui l’observe chaque jour. Petit à petit, une histoire érotique hésitante s’installe entre eux. Ce jeu est-il réel ou le simple fruit de l’imagination de Carine ?

Equinoxe est un récit lyrique comportant quelques scènes brutes et dures. Pontier pose des questions difficiles, touchant à des tabous : les personnes handicapées n’ont-elle donc pas le droit d’avoir une vie sexuelle ? Quels sont leurs besoins et est-ce à nous d’en juger ? Ce roman pourfend des stéréotypes.

Kathy Mathys

A VOIR A LIRE 

28 mars 2006

Prisonnière d’un corps qui n’existe presque plus, la pensée tourne à plein régime et hurle sa violence et son besoin d’homme.

Une jeune femme à la fenêtre, prisonnière d’un corps qui ne lui appartient plus. Un accident lui a coupé les jambes et la parole. Alors au fil des mois, elle guette, à cette fenêtre, les saisons qui n’y changent rien, et la vie qui s’écoule, sans savoir. Elle, elle ne peut que laisser son esprit s’envoler comme une bouteille à la mer, ou crever de ce besoin d’homme. Un homme qui jouirait de ce corps inerte, qui en jouerait, qui ferait du ring de la douleur le lieu de son plaisir. Assise dans ce fauteuil, elle n’est que haine, souffrance, refus. Cet homme que la fenêtre lui offre, elle l’accueille comme le sauveur, celui qui en fera la femme qu’elle n’a pas eu le temps de devenir, celui qui l’arrachera à l’insupportable compassion d’une mère courage brisée par la culpabilité. Un an à la fenêtre pour vivre cette histoire d’amour impossible, pour se faire tatouer sur le corps l’histoire de son destin, pour vivre une vie ou une autre, n’importe laquelle, puisque la vraie s’est perdue dans une carcasse de voiture.
Arnaud Pontier suit pas à pas les étapes de ce deuil impossible, celui d’un corps qui n’est plus qu’un lieu de soin et qui appelle le sexe comme un espace de liberté, d’individualité, de vie, une armure contre la mort lente. Le texte est violent, fort, dur, à la mesure de cet insupportable manque à la vie, de cette exacerbation du désir qui devient la priorité absolue pour se prouver qu’on est encore vivant.

Equinoxe ravage comme une tempête, exhibe une sexualité interdite qui renverse, ébranle, et brandit forcément le spectre terrifiant de notre fragilité.


Catherine Le Ferrand

 

Critique également reprise sur TEVA et VIVELECINEMA.FR

 

LE SANS TITRE
N° 1 - mars 2006 

[...] La découverte de cet univers du handicap est dérangeant, déprimant même pour certaines lectrices. Cependant, ce livre a été très apprécié et il apporte un nouveau regard sur la différence.


ATMOSPHERES

Avril 2006

 Utilement choquant

Depuis qu'un accident de voiture l'a clouée dans un fauteuil roulant, Carine a le sentiment de n'être plus qu'un objet de moquerie ou de pitié, infantilisé par sa mère, seul lien avec l'extérieur. Jusqu’au jour où, dans le bâtiment d’en face, un inconnu attire son regard et réveille son désir de redevenir une femme, de retrouver le plaisir et, qui sait, l’amour. […] Ce roman prend le parti d’être dérangeant, voir choquant.


LA VIE PROTESTANTE
N° 185 – juin 2006

 Une vie ? Quelle vie ?

Equinoxe est et reste un roman. Cependant pas tout à fait comme les autres en ce sens qu’il a réclamé de son auteur, avant rédaction, un travail de recherche, d’écoute, d’approfondissement et d’entrée dans une peau, une condition que ne sont pas les siennes. Cette nouvelle identité, c’est celle d’une jeune femme devenue paraplégique et muette après un accident de voiture causé par sa mère, et qui a de surcroît tué son père. Voilà pour un « décor » qui exigeait, de par sa gravité, une écriture appropriée.

Quels rêves, quelles projections vers l’avenir demeurent plausibles lorsque l’organisme, garant de liberté d’action, a lâché, quand la mobilité, brusquement et irréversiblement brisée, s’efface devant la dépendance, la hiérarchie dans les rapports ? Arnauld Pontier fournit une réponse à ces interrogations qui n’épargne pas le moindre détail, qui ne fait grâce d’aucune colère, révolte contre l’absurdité d’un destin estampillé d’une furieuse cruauté. Ses mots sont parfois durs, cyniques, en résonance avec la réalité teintée de vertige de son « héroïne ». Laquelle « hurle » malgré le mutisme qui la frappe, une soif inextinguible de se sentir exister tant sentimentalement que physiquement.

Son besoin de sensualité, de tirer de son corps à moitié absent des preuves charnelles d’un sens qui perdure, son aspiration à désirer autant qu’à être désirée et/ou désirable s’expriment avec une violence d’autant plus crue que la parole est refoulée.

Ce livre raconte la sanction d’un trait tiré définitivement sur une vie « normale », le risque de sombrer sous le poids du silence contraint, celui de perdre la raison quand la culpabilité devient insupportable. Et puis, au gré d’une lumière perçant soudain des ténèbres opaques, il dit l’humanité, la légèreté, l’essentiel où et quand on les attend le moins. Et aussi l’urgence, l’impérieuse nécessité de jouir de l’instant présent, de savoir dire « oui »... Un ouvrage très fort !

Laurent Borel


LA LIBRE BELGIQUE

7 juillet 2006


De la nuit au jour.

Il ne s'agit pas d'un roman tout récent puisque paru en janvier dernier. Et tout étant affaire de perspective, dans l'optique des libraires, cela fait déjà un vieux livre, balayé par des nouveautés plus immédiates. Or, Equinoxe d'Arnauld Pontier est un livre hors mode, hors classement et presque hors genre. On pourrait le prendre pour un récit tant il se coule dans une vérité mal connue qu'il impose avec force et justesse. Ce n'est certes pas la première fois que l'on écrit sur le handicap du point de vue de celui qui le vit. En son temps, Patrick Segal l'a fait avec ses mots à lui, sa douleur personnelle et sa colère. Editeur depuis dix ans - au bout d'autres métiers et de multiples voyages -, écrivain depuis La Fête impériale paru en 2002, Arnauld Pontier ne parle pas en son nom, mais aborde le sujet par le biais de l'intériorité et de la subjectivité, dans une écriture qui allie l'audace à la rigueur.

Equinoxe est un roman sur le handicap qui mutile la vie en soi parce que la vie du corps et sur la vie qui s'acharne à être en dépit du handicap. Carine, une jeune femme d'une vingtaine d'années, ne peut plus marcher ni parler depuis l'accident de voiture qui a tué son père et dont on comprend qu'il est imputable à la mère, médecin - ou infirmière - dans un hôpital. Du haut de la fenêtre où la mène son fauteuil roulant, le meilleur dont l'achat interdit toute dépense superflue, elle regarde la bonne santé des autres et est plus particulièrement attirée par son voisin d'en face auquel lui vient un jour le désir de dévoiler ses seins. A partir de ce geste provocant, s'instaure entre eux une relation muette et vaguement érotique, jusqu'au jour où il s'en vient sonner à sa porte.

Espoir

En la considérant sans apitoiement, il la rend peu à peu à elle- même. Non pas à son corps d'avant qui n'existe plus. Non pas à la rage qui la ronge et qu'elle ne peut exprimer. Non pas au mépris dans lequel elle tient sa mère dont elle ne supporte ni la sollicitude, ni la culpabilité, ni les angoisses. «Mon rêve serait de vivre comme tout le monde en n'étant comme personne», dit-elle. Mêlant à l'attention qu'il lui porte de l'insolence, de l'audace et de l'humour, le jeune garçon la restaure dans sa dignité et dans ses désirs de chair d'autant plus violent que le corps est blessé. Elle y retrouve un espoir qu'elle lutte de tous ses rêves pour entretenir en elle, sans dévoiler une conclusion que, peut-être, on n'attendait pas.

On ne peut clore cette saison qui, déjà, disparaît sous la suivante sans évoquer ce livre troublant qui dérange le conformisme des idées que l'on se fait sur la vérité des handicapés, mais qui, surtout, pose un regard ouvert et cru sur la réalité de leurs désirs. Le livre regarde et bouscule. Une jeune femme détruite cherche à se reconstruire à travers son opposition à la volonté d'autrui, à travers son refus des interdits et par-delà ses fantasmes. L'équinoxe est ce moment de l'année où le temps du jour est égal à celui de la nuit. Celui du basculement de l'ombre au jour. A moins que l'inverse.

Monique Verdussen


LA TRIBUNE - LE PROGRES
3 août 2006

Equinoxe, un livre militant

Le dernier roman d'Arnauld Pontier, Equinoxe, publié chez Actes Sud, est un livre sensible qui touche à un sujet probablement jamais abordé de la sorte, le handicap traité à travers le  prisme de la sexualité.

Son auteur confie : « C'est un livre militant. Après avoir lu ça, je suis persuadé que les bipèdes bien portants ne regarderont plus le handicapé qu'ils croiseront dans la rue de la même manière. »
L'histoire – dont la comédienne Patricia Léger a lu des extraits bouleversants mardi soir à Lapte –  est la suivante : du haut de la fenêtre de son quatrième étage, Carine regarde les gens passer, traverser ce monde des vivants dont elle est exclue depuis l'accident qui l'a privée de l’usage de ses jambes et de la parole. Elle habite seule avec sa mère, toute de servilité et de culpabilité, qui lui demande quotidiennement si elle a besoin de quelque chose. Mais Carine n’a plus besoin de rien. Ce qui la ronge tout entière, c’est le désir, l’envie qu’un homme la prenne dans ses bras et lui rappelle tendrement, sauvagement, ardemment, qu’elle est une femme de chair vivante même si son corps est condamné à l’inertie et au silence. La relation qui s’ébauche, à distance d’abord, avec l’homme d’en face provoque l’irruption du dehors et de l’autre dans le monde clos de l’appartement.

Equinoxe est la poignante histoire d’un individu qui tente de se reconstruire par la transgression, par le fantasme, par la reconnaissance et la revendication progressives de ses besoins vitaux, de son droit inaliénable à l’espoir.

Bien loin de tout discours conformiste ou rassurant, il y a là un fort beau livre sur le handicap et la vie, sur l’orgueil et le dégoût de soi, sur l’imaginaire et la réappropriation du réel, sur le désir qui mutile ou libère, dont le lecteur ne sort pas indemne.

Fabienne Mercier


LIEN SOCIAL
N° 851 - 6 septembre 2007


Que peut donc ressentir une jeune femme que seul le handicap empêche de jouir de sa sexualité ? Dans un roman saisissant, Arnauld Pontier nous fait vivre dans la peau de Carine qui, bien que frappée de paralysie et de mutisme, n’en possède pas moins toute sa conscience et ressent avec intensité et sensualité autant de besoins que de désirs. Chaque matin, c’est le début du même cauchemar : elle se réveille dans un corps qui pèse de son impitoyable effondrement et qui de désirable est devenue une corvée, une tâche ménagère. Et la même pensée obsédante de lui revenir à l’esprit : « J’étais née pour la vie, pour sentir la main d’un homme courber mes reins et suivre du bout de la langue la courbure de mes lèvres… et je suis réduite à ça ! ». Carine voudrait le rugir, mais elle ne peut que le penser très fort : « J’ai besoin d’un homme ou je vais devenir folle ». Heureusement, il y a ce voisin d’en face qui a pris l’habitude de regarder Carine à travers ses jumelles. Yvan franchira bientôt le pas pour lui rendre visite. Ils deviendront amants. Leur relation sortira de la clandestinité, lorsqu’à sa demande, il pratiquera sur elle un tatouage que sa mère une fois rentrée du travail, ne pourra pas ignorer : « Comprend-elle seulement que ma seule façon d’exister, d’envisager l’avenir, est de jeter aux oubliettes mon corps passé pour m’en refaire un autre ?» C’est Yvan qui lui redonnera sa dignité de femme et qui lui laissera entrevoir dans sa longue nuit commencée dans l’habitacle tordu et fumant d’une voiture accidentée, une petite lumière à laquelle se raccrocher.

Egrené en douze chapitres, au rythme des douze mois de l’année, le récit de Carine devient pathétique dans ses quinze dernières lignes. Plein de rage et plein de vie, ce roman à l’écriture parfois un peu crue hurle à la face du monde ce que tant de personnes réduites par le handicap ne peuvent exprimer. À lire non pour ressentir de la pitié, mais pour prendre conscience de ce que, trop longtemps, on a ignoré.

Jacques Trémintin


Mais aussi...


FRANCE INTER
L'INSTANT BLEU
du 19 janvier 2006 de 22 h 10 à 23 h
Une émission de Thierry Dugeon

RNT
29 janvier et 12 février 2006
Actualité de Céline


RCF Jura
AU FIL DES PAGES des 29 et 30 juin 2006
Une émission produite par Christel Visée


 L'avis des internautes 

 

UNIFICATION
02/03/2020

J’ai débuté ma lecture sans savoir exactement ce que je lisais, j’avais vaguement vu une jeune femme à sa fenêtre. Et j’ai découvert petit à petit, avec des mots si bien pesés et choisis, cette femme, prisonnière de sa condition, prisonnière de son expression, prisonnière dans son appartement, qui se prend à montrer ses seins à un hypothétique voisin. Et Carine, narratrice de sa propre histoire envoûtante, est extrêmement bavarde pour quelqu’un qui a perdu l’usage de la parole.

Après (ou plutôt bien avant chronologiquement) nous avoir entraîné dans un voyage Sur Mars, Arnauld Pontier nous fait partager une histoire aussi belle que terrible. C’est un peu comme se prendre une claque en début de lecture et pour prévenir qu’il n’y a aucune raison de changer le ton, si vous voulez pénétrer l’univers, il faut accepter de se prendre une claque. Voilà Carine mon héroïne, voilà ce qui fait d’elle ce qu’elle est maintenant, voilà comme elle est, c’est à prendre ou à laisser, mais par contre si vous prenez, il faut s’accrocher ! Pourquoi ? Parce que la lecture est dure, le sujet est violent, les paroles crues, mais les mots sont tellement beaux...

Le handicap est un sujet complexe à aborder et une fois de plus c’est fait avec droiture, justesse et une véritable froideur, sans complaisance, ce qui, il me semble, rend hommage aux personnes en fauteuil. Arnauld fait rentrer son lecteur en communion avec Carine, avec sa peine, sa douleur, sa sexualité débridée, sa rage sourde qui la fait vivre, qui lui fait reporter sa colère sur la personne la plus proche d’elle, la plus immédiate, sa mère, aussi impuissante qu’elle se sent coupable. C’est véritablement une lecture dure, mais finalement extrêmement humaine et Arnauld sait mettre les mots sur les maux et nous tiens à la gorge jusqu’à la dernière phrase, sûrement la plus dure, qui termine le livre comme un nouveau coup de bambou derrière la tête.

Pour la petite explication, ce roman publié en toute fin 2005, sort de ma bibliothèque personnelle et n’est pas le service presse d’un éditeur mettant en avant la sortie d’une de ses dernières nouveautés. Il n’y a plus de date qui compte à ce moment-là, que du plaisir de lecture que l’on a envie de partager. Si la chronique arrive aussi tard après la sortie du livre, c’est qu’il est aussi intéressant découvrir un auteur particulièrement doué, de se (re)plonger dans la bibliographie d’un auteur, de prendre le temps de découvrir une oeuvre sans avoir à rendre de comptes.

Discutant avec Arnauld, celui-ci m’a expliqué la genèse de son livre : "Equinoxe est un cri, contre la situation des handicapés en France, écrit en 15 jours, en revenant de Suède où la situation des personnes à mobilité réduite, comme on dit, est sans commune mesure."

Merci à toi Arnauld pour ce beau texte, plein d’humanité, de tristesse mais aussi de joie et d’espoir.  

Christophe Dasse

Critique également postée sur LE GALION DES ETOILES

 

BIBLIOTHEQUE DE LA ROCHE AUX FEES
Juin 2015

Arnauld Pontier dénonce la situation matérielle, sociale et morale des handicapés et célèbre leur courage et leur opiniâtreté. Il utilise une écriture belle, forte et très imagée, toute en subtilité, délicatesse ou violence.

POINTSCOMMUNS.COM
29 janvier 2014 

J'aime les livres qui parlent des femmes... dont le personnage principal est une femme, loin des clichés, des stéréotypes, des clivages habituels homme/femme. J'aime aussi les livres forts, bien écrits, qui vous enrichissent, laissent en vous une trace. 

J'avais beaucoup, beaucoup aimé L'Elégance des veuves, d'Alice Ferney, chez Actes Sud. Alors j'ai fouiné un peu dans le catalogue de cet éditeur, et je suis tombée il y a six mois sur un roman, paru en 2006, Equinoxe, d'Arnauld Pontier. Un livre dont je n'avais jamais entendu parlé ; un auteur que je connaissais à peine : ma fille avait simplement eu à réciter un poème de lui, à l'école...

C'est, depuis, l'ouvrage que j'offre le plus souvent. Un livre écrit magnifiquement, bouleversant, qui vous arrache à la fois des larmes et des rires. L'histoire d'une femme exceptionnelle, une jeune fille handicapée, qui veut vivre, aimer espérer.

Je me demande comment un homme a pu écrire cela ? Comment il a pu rentrer si loin dans notre façon d'être, de penser. Comment il a su si bien traduire nos désirs, nos sentiments... C'est plus qu'un bon livre : c'est un livre qui écrit en vous, en tant que femme, quelque chose d'indélébile, qui vous marque à jamais et rend fade bien d'autres livres après lui... Bravo, Monsieur Pontier. Et merci. Je vais lire à présent vos autres livres...

Flosgg


BABELIO.COM

C'est le genre d'écriture que j'aime : un monologue à la 1ère personne, une jeune fille paralysée et muette de surcroît, enfermée dans un appart au 4ème étage, et qui n'a pour seule compagnie que sa mère coupable.

Ce qui est génial, c'est qu'on ne s'attarde pas sur les circonstances de l'accident qui lui ont coûté ses jambes (et le reste !) ; on ne s'attarde pas non plus sur ce qu'était son passé ; ni sur l'alcoolisme de sa mère, ni sur rien, parce que les faits ne sont pas importants ; on s'arrache à cette immobilisation par le rêve, le fantasme, parce que le pire pour cette jeune fille en fauteuil, c'est l'absence de sexualité.

C'est super bien écrit, vite lu, avec un décompte qui montre la mesure du temps qui passe (les chapitres sont les mois, de janvier à décembre, une année...) Ce n'est pas tendre, il n'y a aucune commisération et c'est aussi pour ça que c'est aussi agréable. Une jolie réussite !

Lilicrapota - 15 août 2016

L'histoire est celle de Carine, handicapée à la suite d'un accident de voiture, clouée à vie dans un fauteuil roulant, et qui vit avec sa mère dans un appartement. Un homme va s'immiscer dans cette relation très conflictuelle, un homme qui, depuis l'appartement d'en face, observe aux jumelles Carine lui dévoiler sa poitrine et mimer des gestes très intimes.
Un jour Carine et cet homme vont se rencontrer. Un jour, Carine ne va plus pouvoir se cacher.

Arnauld Pontier ne se cache pas derrière les mots. Il s'en sert pour nous dévoiler l'intime, aussi bien l'intime du corps souffrant ou du corps jouissant que l'intime des sentiments, l'espoir, la rancoeur, ou encore la haine. En cela je le trouve proche d'un autre auteur d'Actes Sud que j'adore, Nancy Huston.

Mais l'auteur sait aussi prendre une plume plus burlesque et j'ai particulièrement aimé le chapitre où Carine tente une "sortie" hors de son appartement. Là le style m'a fait davantage penser à celui d'une Anna Gavalda  par exemple, sans que cela ne vienne compromettre la tension du récit.

Mais comparaison n'est point raison. Ce livre a bien son style propre, exigeant, concis, allant à l'essentiel. J'ai adoré. Je recommande chaudement cet Equinoxe.

Andras - 02 février 2016

Le sujet n'est pas vendeur mais extrêmement intéressant car touchant l'humain fragilisé physiquement et psychologiquement. Il s'agit du besoin d'amour physique, sexuel pour être crue, des personnes en situation de handicap. Ici, l'écriture transpire la rage et la colère d'une jeune femme dont le corps n'a plus que le nom. Touchant et dérangeant.

Candice65 - 15 septembre 2015 

De son fauteuil roulant, une jeune femme paralysée et muette observe la rue et fantasme sur l'habitant de l'immeuble d'en face...

C'est une très belle histoire, parfois poignante, parfois drôle, parfois cruelle, et l'écriture d'Arnauld Pontier, toujours aussi soignée, fait mouche dans tous les registres. J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous fait entrer de plein pied (si j'ose dire!) dans la peau d'une infirme au caractère bien trempé.

CelineCDI - 21 février 2013


CONDUITE EN ETAT LIVRESQUE
10 juillet 2012
 

Depuis un récent accident, Karine est muette et paralysée. Pendant que sa mère travaille, elle passe beaucoup de temps à regarder par la fenêtre de son salon, observant ce qui se passe dehors. Elle a noué une étrange relation avec le voisin d'en face: elle lui montre ses seins, il se masturbe... Et si cette relation devenait plus concrète ?

D'une plume incisive, tour à tour crue et poétique, Arnauld Pontier raconte Karine. La jeune fille porte le roman. Elle se dévoile sans complaisance, sans mièvrerie. Le lecteur respirera au rythme de ses révoltes, de ses colères, de son désespoir, de ses rires (notre héroïne a un humour corrosif). La jeune fille ne s'enferme pas dans son handicap, elle tente au contraire de faire tomber les barrières qu'il engendre. C'est alors qu'elle se rend compte que la plus infranchissable est celle du regard de la société. Elle évoque la pitié teintée de soulagement (il vaut mieux que cela arrive aux autres), l'intolérance non-dissimulée de gens comme la concierge de l'immeuble. Elle piétine clichés et idées reçues de la société, montrant savamment leur ridicule.

Comme toute femme, Karine a également des désirs sexuels. L'auteur les évoque avec crudité. D'habitude, tout ce qui est cru m'agace, car je trouve que les auteurs font de faux effets de style, et recouvre leur incompétence de cette crudité. Ici, j'ai compris ce que voulait faire Arnauld Pontier: montrer une femme normale (selon la société) aux désirs normaux; montrer que le handicap ne change rien. Je suis d'accord avec sa façon de faire, même si je la trouve exagérée, et si elle pourrait avoir l'effet inverse de celui escompté.

À travers la mère de Karine, l'auteur évoque le thème de la culpabilité et du pardon. Le sujet est, à chaque fois, peu évoqué, mais il revient, tel un refrain lancinant dont on ne peut se débarrasser. Si notre héroïne est physiquement enfermée, elle est aussi captive d'un pardon qu'elle ne peut accorder, ce qui la ronge. La position de sa mère n'est pas meilleure. Si elle aime sa fille, il entre forcément une part de culpabilité dans son dévouement, ce qui fausse les relations entre les deux femmes. Karine le ressent très bien, et est écoeurée par cette situation étouffante que rien ne pourra changer.

C'est donc un roman où on oscille entre courage et désespoir, où les sentiments sont à fleur de peau, où la communication n'est pas aisée (pas seulement à cause du handicap de Karine).

C'est un beau roman dont la force et la pertinence saisissent le lecteur, l'emportent sans lui laisser de répit.

Attention! Ne lisez pas ce paragraphe si vous n'avez pas lu le roman.

J'ai compris la fin comme une chute. Elle m'a mise mal à l'aise parce que je ne suis pas sûre de l'avoir bien comprise. Pour moi, dans les dernières phrases, Karine révèle au lecteur que tout ce qu'elle a dit concernant sa rencontre avec Ivan est faux. Ce qui est vrai, c'est qu'elle l'observe par la fenêtre. Dans ce cas, feignent-elles réellement l'amour à distance ou cela aussi est-il inventé? D'autre part, si c'est ainsi, cela veut dire que beaucoup de choses contées par Karine sont imaginées, se passent seulement dans sa tête, ce qui accentue son mal être.

On peut aussi comprendre qu'aujourd'hui, Ivan n'est pas au rendez-vous, et que c'est le début de la fin de leur relation. Cependant, étant donné la façon dont sont tournées les dernières phrases, je penche plutôt pour la première hypothèse.

La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Natacha Baumberger pour la Bibliothèque Sonore Romande.

La lectrice a une voix très douce, sa lecture est fluide. Elle fait partie des rares lecteurs qui ne lisent pas trop lentement. Elle a su prêter sa voix à Karine, restant sobre mais ne tombant pas dans le monotone. Sa façon de lire est parfaitement adaptée à ce roman, car pour bien le lire à voix haute, il ne faut absolument pas en faire trop.

La Livrophile

 

ASSOCIATION HANDIPARENTALITE
14 mars 2012

Un roman magnifique, poignant sur la renaissance d'une femme meurtrie.

Esperancia


PRICE MINISTER.COM
09 mars 2011

Décapant

Une évocation sans concession du handicap, de la vie brisée mais aussi des rêves et des désirs du handicapé, qui est un être humain comme les autres.
Une superbe écriture, ce qui ne gâche rien.

Dan
 

C5C6SEX.COM
8 janvier 2006

Enfin un roman qui raconte avec sensibilité la re-naissance d’une jeune fille paraplégique à travers son désir d’hommes. Avec beaucoup de délicatesse et d’humour, Arnauld Pontier lève un voile sur le thème « sexe et handicap ». Les lecteurs ignorants du sujet ne pourront plus jamais regarder les nanas en fauteuil comme avant ! Ou alors ce sont des bourricots !


Nade


FNAC.COM
9 janvier 2006

A lire absolument

Je viens de finir EquInoxe. C'est un beau roman sur un sujet difficile et rare. C'est l'histoire d'une jeune fille qui a réchappé à la mort, d'une jeune fille qui vient de perdre tous ses repères (son père, son existence protégée et facile) et qui met en place une stratégie de survie ; c'est l'histoire d'une lutte, d'un apprentissage, d'un désir, d'un cri, d'un renoncement, d'un résistance. L'écriture, tant sur le handicap que sur le désir féminin, est fine, pertinente, percutante, sans pathos ou misérabilisme. Je ne révèlerai rien de la fin, si ce n'est qu'elle vous incite à reprendre le livre pour le lire une nouvelle fois, autrement.

L'AVIS DE LA FNAC

 

Arnauld Pontier explore ici un sujet difficile et crucial : la question du handicap et du désir, à travers l’histoire d’une jeune femme victime d’un accident qui l’a privée de l’usage de ses jambes. Carine, telle est le prénom de l’héroïne, vit chez sa mère au quatrième étage d’un immeuble. Ce qu’elle aime, c’est la fenêtre : une lucarne sur la vie, sur les gens qui passent, sur l’animation de la rue, sur le monde auquel elle n’appartient plus véritablement. Mais si les jambes de Carine ne fonctionnent plus, son imaginaire, lui, se porte très bien et va rapidement entraîner dans son sillage le voisin d’en face : à l’horizon, l’espoir d’une chaleur humaine, l’espoir d’un contact physique, l’espoir d’une relation charnelle qui signerait la victoire du désir sur la fatalité des membres…


Ce petit texte de 120 pages, terriblement subversif à sa manière, soulève la réalité de la vie psychique de ceux qui sont à jamais séparés d’un monde que, cependant, ils ne cessent de s’approprier à leur façon.



AMAZON.FR
20 juillet 2006

 

C'est la rage au ventre qui vous prend en lisant ce roman d'Arnauld Pontier, la même que celle qui fait rugir la jeune narratrice, Carine, clouée dans un fauteuil, à demi paralysée, les jambes mortes, le corps complètement mis en échec depuis l'accident qui a coûté la vie à son père. Elle vit désormais seule avec sa mère, leur dialogue de sourds nourrit ce texte du début à la fin. Carine ne peut pas parler, juste griffonner sur une ardoise, mais elle a cette haine dévorante vis-à-vis de sa génitrice. Celle-ci tente de se rassurer, d'accomplir ses gestes de bonne maman infirmière, mais la honte est plus forte, la culpabilité aussi.

La relation entre les deux est prédominante. C'est une relation d'amour et de haine, on ignore exactement ce que ressent la mère mais on devine son abattement. La jeune Carine laisse échapper des traces, des indices. Mais on ne sait qui plaindre dans l'affaire : Carine a cette violence particulière et compréhensible d'en vouloir à la terre entière d'être figée sur son fauteuil. Et puis la jeune fille crève et rêve d'amour, de rencontrer un homme, d'avoir sa dose de sexe, de revivre à nouveau par les yeux d'un autre...


C'est très fort. Le texte nous embarque dès les premières lignes, cela se lit très vite. La boule est au ventre. On tient la main de Carine, on reçoit ses griffes, ses crachats. On comprend qu'elle refuse la pitié. Et les passages sur la disparition de son père sont bouleversants; on conçoit qu'elle s'en veut de verser des larmes, qu'elle se venge sur sa mère et qu'elle ne lui pardonne pas ses méprises. C'est un roman qui n'est pas larmoyant, tout au contraire ! Il met en lumière le combat douloureux, l'ambivalence du handicap et l'auteur a ce double talent étourdissant : il s'est glissé dans la peau d'une jeune fille, paralysée qui plus est ! J'ai vraiment reçu ce roman comme un coup de poing en plein coeur, coup de boule dans le ventre ! Lisez-le ! ! !

 

Clarabel

Article également reproduit le 15 novembre 2006 par le webzine LA FACTORY

Repris dans BOOKNODE


HOMOEDU.COM

11 novembre 2006

 
Du sexe et du handicap, pour les lycées


Voici un livre au sujet rarement abordé, la sexualité, ou plutôt la négation de la sexualité d’une jeune handicapée. Le vocabulaire et les faits évoqués, notamment les fantasmes sexuels, sont très crus, ce qui nous incitera à la prudence avant de conseiller ce livre à des adolescents choisis, capables de le comprendre sans être choqués. En dépit de quelques passages au style un peu m’as-tu-lu, et surtout des scènes finales aux personnages stéréotypés et datés (une concierge pétainiste, un bistrotier nostalgique de l’Indochine), ce court roman nous semble intéressant pour quelques lycéens suffisamment mûrs pour s’intéresser à ces questions, et bien sûr nous pensons avant tous aux adolescents handicapés qui vivent ce genre de situation. L’un des intérêts de ce livre sera sans doute de permettre d’entamer un dialogue utile avec leur entourage.


Lionel Labosse

CRITIQUES LIBRES.COM
07 avril 2007

Le cri du handicap

 
Voilà un roman qui vous envoie un uppercut en pleine face comme vous aimeriez en recevoir plus souvent en littérature ! Carine est une jeune femme paralysée qui vit en fauteuil, elle a perdu l’usage de ses jambes et de la parole dans un accident de voiture qui a coûté la vie à son père. Pour communiquer, elle griffonne sur une ardoise. Elle vit seule avec sa mère, laquelle se noie dans sa culpabilité et sa détresse. Carine hurle sa rage en même temps que son désir, celui d’un homme qu’elle aperçoit à la fenêtre de l’immeuble d’en face. Commence alors le récit de leurs rencontres, leur désir qui dérange mais qui est un cri à la vie. A moins que… ?

Des ressorts romanesques bienvenus et c’est un livre qui bouleverse, qui vous pousse à vous interroger sur votre regard et votre compassion bien-pensante à l’égard des handicapés, tout ce que vous faites et ce que vous ne faites pas. Un livre qui fuit le conformisme ambiant sans toutefois dénoncer agressivement ou diaboliser, un livre qui offre intelligemment un regard différent, et c’est beau ainsi.

Laure

Les articles de Critiques.libres.com sont repris par : Zetudiants.net, Planetlivre.com, SocialSquare...
Même article (merci Laure !) sur AMAZON.FR et sur ZAZIEWEB.COM

L'INTERNAUTE
8 mars 2006


C'est un magnifique roman sur un sujet difficile : l'histoire d'une jeune fille qui se retrouve en chaise roulante et qui met en place une stratégie de survie. C'est l'histoire d'une lutte, d'un apprentissage, d'un désir, d'une résistance. L'écriture, tant sur le handicap que sur le désir féminin, est fine, pertinente, percutante, sans pathos ni misérabilisme. Je ne révèlerai rien de la fin, si ce n'est qu'elle vous incite à reprendre le livre pour le lire une nouvelle fois, autrement.

Francis

É a rabia na barriga que tivo na lectura desta novela de Arnauld Pontier, o mesmo que o novo narrador gritando, Carine, confinado a unha cadeira de rodas, parcialmente paralizado, coas pernas cadáver sendo completamente fracaso dende o accidente que matou a seu pai.

Agora vive só coa súa nai, o diálogo de xordos alimenta o texto do comezo ao fin. Carine non se pode falar, simplemente rabiscar na lousa, pero ten que todo o odio consome vis-à-vis seu proxenitor. El tenta tranquilizar, para realizar os xestos de boa nai que aleitar, pero a vergoña é maior culpa tamén.
A relación entre as dúas é predominante. É unha relación de amor e odio, non se sabe exactamente o que a nai sente, pero creo que a súa redución. O mozo deixa restos escapar Carine, índices. Pero ninguén sabe quen reclamar no caso de: Carine ten esa violencia específica e comprensible para estar zangado co mundo enteiro a ser conxelado na súa materia. E entón a rapaza estoura e soño de amor, atopar un home de ter a súa dose de sexo, para revivir de novo a través dos ollos do outro ...
É moi difícil. O texto que enviou as primeiras liñas, el le moi rapidamente. A pelota está no estómago. Soster a man de Carine, comeza as súas poutas, o seu esgarrase. Entendemos que rexeita a pena. E as portas sobre a morte do seu pai é chocante, é posible que ela quere derramar bágoas, ela se vingar de súa nai e ela non pode perdoar os seus erros. É unha novela que non é choramingando, exactamente o oposto! El destaca a ambivalência loita Dolores de discapacidade e que o autor ten ese talento impresionante como caeu dúas veces na pel dun rapaz, paralizado, o que é máis! Eu realmente recibín este libro como un zócolo no corazón, fixo súbita no seu estómago! Ler! 

RUE DES LIVRES

Chapeau bas Monsieur Pontier...
En me plongeant dans ce livre qui m'avait été chaudement recommandé et que je devinais émouvant et fort, la luminosité de son papier m'est apparue comme une étincelle d'espoir, qui, au fil des pages, s'est révélée être un hurlement, un appel au secours.

C'est le combat d'une femme,qui pour survivre à son handicap, se laisse pénétrer par ses désirs et ses fantasmes féminins. Son mutisme étrangle ses cris de colère qu'elle voudrait envoyer à son entourage qui ne sait plus l'aimer telle qu'elle est devenue... C'est un récit poignant dont on ne sort pas sans introspection ! Cette envolée de mots clairs, sincères, francs et touchants m'ont emportée si vite vers la dernière page que je n'avais qu'une envie : m'y replonger... Merci...

S
agessesoph - août 2006

 

Un ouvrage magistral de splendeur tant dans le style d'écriture que dans le contenu. Emouvant et poignant, l'auteur Arnauld Pontier arrive à se glisser dans l'intimité d'une jeune femme handicapée avec un talent indescriptible. A conseiller vivement, mais à ne pas dévoiler...

Marie-Laure - juillet 2006

Actes Sud nous a proposé cette année quelques très bons textes. Avec Equinoxe, Arnauld Pontier signe un ouvrage magistral à la fois très profond et très agréable à lire grâce à une écriture magnifique, sans écaille, sans écueil. On lit l'ouvrage d'un trait. Et la fin, surprenante, donne envie de le relire avec un nouveau regard. Une belle histoire et une belle leçon d'humanité.

Jean-Marc - 21 juin 2006 

Formidable bouquin ! Devrait être obligatoire pour tous les bipèdes. Une claque qui fait rire et pleurer et remet les pendules à l'heure. Et un grand style. Bravo, oui.

Arthur - janvier 2007


J'hésitais à le lire : le sujet "handicap", sans doute... On ne veut pas voir, pas savoir. Grossière erreur ! Ce livre est un bijou. Rien que pour la première page, il vaut la peine ! On devrait le voir en pile chez tous les libraires, en lieu et place des niaiseries à grand tirage... Il devrait être le bréviaire de tous nos politiques, en cette période où, pour cause d'élection, ils s'intéressent un peu au 'terrain'. J'ai bien envie de leur en envoyer quelques exemplaires. LISEZ-LE ! Après 'La Treizième cible' (du même auteur et excellent)où le narrateur était très - trop - masculin pour m'être sympathique, je n'aurais pas imaginé Arnauld Pontier écrire en se mettant à la place d'une femme. Pourtant le résultat est là : Carine est juste jusqu'au bout. C'est notre soeur. Son désir est le nôtre. Pas besoin d'être handicapé pour se sentir concerné ! C'est fort. Merci, Arnauld.

Joëlle - septembre 2007


J'aurais dû depuis longtemps (moi qui suit bien souvent les 'conseils' de ce site pour mes lectures) ajouter ma voix pour dire combien il faut lire et faire lire ce livre. Il fait partie de ces livres, trop rares, que l'on emporterait sur une île déserte, parce qu'ils peuvent être lus et relus. Un livre profond, émouvant, drôle aussi parfois, juste toujours. Avec des phrases à noter sur le cahier de notre propre vie. Carine existe, j'en suis sûre : je l'entend en moi.

Marie - octobre 2007

WIKIO
26 juin 2006

Rare

Voici bien, effectivement, un livre rare. Un livre qui nous parle d'une fraternité qui transcende les apparences et les interdits. Un livre qui place le désir de l'autre devant la crainte d'autrui. Certes, l'histoire est celle d'une jeune handicapée, mais elle va bien au-delà : c'est de la recherche du bonheur dont il est question, de liberté et d'intégrité, dans un style éblouissant de force et de vérités. J'ai noté plusieurs phrases, fulgurantes, dans mon calepin. C'est devenu rare avec les romans contemporains... A lire donc, de toute urgence, handicapé ou pas ! Je vais me jeter sur les trois autres romans de cet auteur que (je l'avoue) je ne connaissais pas.

LE PETIT JOURNAL
31 mars 2006

Avec Equinoxe, Arnauld Pontier maîtrise magnifiquement un sujet à priori difficile. Suite à un accident, Carine est clouée sur un fauteuil et incapable de parler. Elle vit recluse chez une mère étouffante et étouffée de culpabilité. Mais le handicap ne signe pas la mort du désir. Devant sa fenêtre, elle s’offre au regard d’un homme. Un roman fort et dévorant sur la force de la chair et sur la rage de se construire.


Betty Ruby


 Equinoxe - Des coups de coeur... 

 

YANSOR BLOG - le blog de Tatiana de Rosnay

Roman émouvant sur le handicap et la sexualité ; une très belle lecture.

LE BLOG DE CHLOE
Février 2006 

Equinoxe est un livre à déguster, à l'écriture riche et stylisée. Régulièrement, je revenais en arrière pour relire une phrase, mieux la cerner, m'en enrichir...

MOSAVA
Février 2006

C’est un roman émouvant, un roman de gorge serrée, de cœur battant et de mains moites [...]


MOI ET... - le blog de Zelda
3 mai 2006

[...]Et puis, aussi, j'ai découvert un très beau texte, et j'en suis encore ébranlée. Il faut me déprendre de lui pour essayer d'écrire.


CHEZ AMANDINE
18 juin 2006

Je referme le livre et plusieurs mots me viennent à l’esprit : haine, révolte, non-acceptation ainsi que notre impuissance face au handicap.Comment accepter un corps qui est mort, dont on ne ressent rien ? Voici tout le sujet du livre.

Et nous personnes valides, comment assouvir leurs désirs et leurs fantasmes, être à leur écoute, les considérer comme des personnes à part entière sans qu’aucun mot ne les blesse ou ne leur rappelle le fardeau quotidien qu’est leur handicap ? Dur challenge !

Roman fort, très fort, et qui me parle au plus profond de moi.

DESSINEZ
1er février 2010

C'est vraiment excellent, très enrichissant de vous lire. Vous avez une très belle plume, bravo !

CALOU, L'IVRE DE LECTURE

[…] Sans pathos et avec une attention exceptionnelle, Arnauld Pontier ose ouvrir une lucarne profondément humaine sur la réalité tangible et subversive du désir des handicapés. Enfin quelqu’un qui ose en parler avec justesse et sans fausse pudeur. C’est bien, surtout qu’il écrit simplement. En apparence seulement car l’écriture est fine, travaillée. Le choix du monologue intérieur est d’une force rare. L’acidité du ton lui permet de dénoncer, crûment et sans détour, la sexualité interdite des handicapés, leur situation matérielle et sociale, la terrifiante fragilité des accompagnateurs mal aimants malgré eux, et la rivalité larvée, quotidienne et humiliante, basée sur des remarques et des regards étrangers blessants. L’auteur, par la voix de Carine, condamne ce malaise basé sur une incompréhension mutuelle, sur une répulsion féroce, incontrôlable, parfois masquée par une compassion déchirante. Il rend justice à leur courage, à leur force, à leur âme. Il bouleverse les préjugés dans un roman violent, poignant et vivant, comme parfois peut l’être l’Équinoxe de printemps. « Il faut faire de soi un être irremplaçable, mais insoupçonnable. » La reconstruction d’un être par la transgression, par le fantasme, par la reconnaissance et la revendication progressives de ses besoins vitaux, de son droit inaliénable à l'espoir. C’est vrai et beau. Le désir mutile ou libère. Dans cette œuvre, il éclabousse de vie et d’espoir. - Pascale Arguedas   


LIBRAIRIE DELOCHE

[...] Un récit qu'on croirait autobiographique, tant est profonde la justesse des sentiments [...]

 

QUARTIER D'ETE - le blog de Clarabel
20 juillet 2006

[...] C'est un roman qui n'est pas larmoyant, tout au contraire ! Il met en lumière le combat douloureux, l'ambivalence du handicap et l'auteur a ce double talent étourdissant : il s'est glissé dans la peau d'une jeune fille, paralysée qui plus est ! J'ai vraiment reçu ce roman comme un coup de poing en plein coeur, coup de boule dans le ventre ! Lisez-le ! ! ! Lire toute la critique

 

RUE DES LIVRES

Arnauld Pontier nous fait découvrir, avec un style littéraire impeccable, la re-naissance d'une jeune femme handicapée. Il nous dévoile,prouesse indéniable, sa vie intime et sexuelle, avec talent et justesse.
Enfin, son regard sur la vie en fauteuil roulant est déroutante d'exactitude.

Marie-Laure

Bravo à Arnauld Pontier pour ce très bel ouvrage. La lecture terminée, on n'a qu'une envie : le faire connaître.
L'auteur surprend avec une écriture très riche mais fluide. On entre dans le livre et l'on n'en sort plus. Même après l'avoir refermé, le livre nous marque pendant quelques jours. Difficile de se séparer de Carine, le personnage principal.
Les quelques scènes érotiques sont éblouissantes et la séquence du café inoubliable.

Jmh

J'aurais dû depuis longtemps (moi qui suit bien souvent les 'conseils' de ce site pour mes lectures) ajouter ma voix pour dire combien il faut lire et faire lire ce livre. Il fait partie de ces livres, trop rares, que l'on emporterait sur une île déserte, parce qu'ils peuvent être lus et relus. Un livre profond, émouvant, drôle aussi parfois, juste toujours. Avec des phrases à noter sur le cahier de notre propre vie. Carine existe, j'en suis sûre : je l'entend en moi.

Marie

J'hésitais à le lire : le sujet "handicap", sans doute... On ne veut pas voir, pas savoir. Grossière erreur ! Ce livre est un bijou. Rien que pour la première page, il vaut la peine ! On devrait le voir en pile chez tous les libraires, en lieu et place des niaiseries à grand tirage... Il devrait être le bréviaire de tous nos politiques, en cette période où, pour cause d'élection, ils s'intéressent un peu au 'terrain'. J'ai bien envie de leur en envoyer quelques exemplaires. LISEZ-LE !

Après La Treizième cible (du même auteur et excellent) où le narrateur était très - trop - masculin pour m'être sympathique, je n'aurais pas imaginé Arnauld Pontier écrire en se mettant à la place d'une femme. Pourtant le résultat est là : Carine est juste jusqu'au bout. C'est notre soeur. Son désir est le nôtre. Pas besoin d'être handicapé pour se sentir concerné ! C'est fort.
Merci, Arnauld.

Joëlle

Actes Sud nous a proposé cette année quelques très bons textes. Avec Equinoxe, Arnauld Pontier signe un ouvrage magistral à la fois très profond et très agréable à lire grâce à une écriture magnifique, sans écaille, sans écueil. On lit l'ouvrage d'un trait. Et la fin, surprenante, donne envie de le relire avec un nouveau regard.
Une belle histoire et une belle leçon d'humanité.

J.Marc


CANALBLOG
6 octobre 2006

Ce livre a été très fort pour moi, parce qu'il parle du handicap. Confrontation de la vie quotidienne et du handicap moteur. Lourdeur d'un fauteuil roulant, du regard des autres, de la culpabilité des proches. Et que deviennent l'intimité sexuelle, la vie, quand l'être est totalement dépendant...

PAS A PAS DES PAS PERDUS
18 octobre 2006

[…] Nos pas perdus ont lu d'abord les premières pages d'Equinoxe, par curiosité, avant de poursuivre, passionnés par le récit et véritablement emballés par cette écriture qui emploie un vocabulaire tantôt précieux tantôt cru, suivant les états d'âme du personnage principal.

Ce court récit entraîne le lecteur dans les pensées d'un être blessé et mutilé qui aimerait être reconnu comme un être à part entière par ses contemporains, et notamment par sa mère. Un être de douleurs, d'ailleurs le livre pourrait s'intituler ainsi, mais aussi de souvenirs heureux et malheureux, de révoltes, de désespoirs et de joies.

Cette jeune condamnée à perpétuité au fauteuil roulant va vivre réellement, ou en rêve, une histoire d'amour essentiellement grâce au regard de l'autre. Le regard d'un homme qui la désire. Ce regard qui ne la réduit pas à son handicap, ne l'ampute jamais de sa condition de femme, et n'est jamais empreint de pitié ou de commisération.

Un livre troublant, à lire.

Critique reprise par CRITICO-BLOG


LES JARDINS D'HELENE
07 avril 2007

Voilà un roman qui vous envoie un uppercut en pleine face comme vous aimeriez en recevoir plus souvent en littérature ! [...] Un livre qui fuit le conformisme ambiant sans toutefois dénoncer agressivement ou diaboliser, un livre qui offre intelligemment un regard différent, et c’est beau ainsi.


LES RACINES DU CIEL
11 juin 2007

Quatre livre que je lirai encore et encore :[...]  Equinoxe, pour l’incipit magnifique, pour le désir qui dérange, pôur le rêve et le cauchemar.

 

PARFUM DE LIVRES... PARFUMS D'AILLEURS
Septembre 2007

Il s'agit de l'histoire d'une jeune fille d'une vingtaine d'année devenue paraplégique suite à un accident dont la soif de vivre est restée intact malgré son handicap, du combat qu'elle mène contre elle-même et les autres car elle veut qu'on l'aime, la désir telle qu'elle est devenue. Un roman sur le handicap mais pas seulement...

Si ce n'est pas un roman très gai, il n'est pas noir non plus et j'ai ri plusieurs fois... à travers mes larmes.

Grain de sel


CATROUES
17 septembre 2007

[...] Si comme moi vous avez aimé ce très subtil et beau roman, venez partager vos idées...


L'AGORA DES LIVRES
2005 à 2008

Une autre façon de voir le handicap. C'est très riche, les mots sont parfois un peu "crus", mais forts. On sent toute la révolte de la narratrice à essayer de se créer une vie là où cela n'est sans doute plus possible... On aimerait l'aider et faire en sorte que ses fantasmes deviennent réalité. - Sofie

Que dire, Pontier à tellement de mots et moi si peu. Tant de mots de rage et pourtant d'espoir. Tant de haine et d'amour, tant d'attente où tout autre aurait abandonné. Le handicap qui fauche une vie, entraînant une mère dans la déprime et une fille dans une rage de survie, malgré tout. Et surtout l'envie, le désir d'aimer et d'être aimé. C'est merveilleusement bien écrit, c'est bouleversant... Je sens que je vais l'offrir beaucoup celui là. - Muse-hic

[...] C'est une très belle histoire, parfois poignante, parfois drôle, parfois cruelle, et l'écriture d'Arnauld Pontier, toujours aussi soignée, fait mouche dans tous les registres. J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous fait entrer de plein pied (si j'ose dire) dans la peau d'une infirme au caractère bien trempé. - Septentria

Un livre qui pose des problèmes très importants : comment survivre après un accident qui provoque un handicap définitif, quelle attitude avoir devant un handicapé ? Des scènes un peu trop crues à mon goût mais dans l'ensemble un ton très juste, pas moralisateur et sans mièvrerie ; des personnages très humains et crédibles. - C-Maupin

[...] Un roman sur le handicap mais pas seulement. Si ce n'est pas un roman très gai, il n'est pas noir non plus et j'ai ri plusieurs fois... à travers mes larmes. - Mamoune

[...] Arnauld Pontier ne se cache pas derrière les mots. Il s'en sert pour nous dévoiler l'intime, aussi bien l'intime du corps souffrant ou du corps jouissant que l'intime des sentiments, l'espoir, la rancoeur, ou encore la haine. Mais il sait aussi prendre une plume plus burlesque et j'ai particulièrement aimé le chapitre ou Carine tente une "sortie" hors de son appartement. [...] Ce livre à bien son style propre, exigeant, concis, allant à l'essentiel. J'ai adoré. Je recommande chaudement cet Equinoxe. - Andras

[...] C'est un roman émouvant, un roman de gorge serrée, de coeur battant et de mains moites. On est dans le corps mutilé de Carine. On est son corps. On vit ses désirs, on vit sa rage. On crie aussi, silencieusement, son mépris devant les airs martyrs de sa mère. Empathie complète. Monsieur Pontier, Bravo ! - Momo

 

Mais aussi...

AGORAVOX. FR
HANDICA.COM
AUTONOMIA.ORG


 Le courrier des lecteurs 


[...] Il se dégage de cette poignante évocation du handicap une force bouleversante.
Ce récit qui lance au monde la soif de bonheur de votre héroïne et sa fervente envie de vivre, aborde de façon personnelle et très originale un sujet douloureux, à rebours des propos convenus. [...]

Bertrand Delanoë, Maire de Paris - 13 avril 2006

[...] Je voulais simplement vous dire l'émotion que j'ai ressentie à la lecture d'Equinoxe. Vous avez tout à fait raison : le handicap est une source d'exclusion, souvent violente, toujours douloureuse, j'imagine.
Personnellement, je tiens beaucoup à ce que les personnes handicapées soient considérées comme des personnes dans leur  'entiéreté'. La difficulté est grande pour cela.
On le voit bien dans votre personnage de la mère, même si ce n'est pas sa seule facette. Reste la responsabilité des institutions publiques, qui est très grande. Il reste encore d'énormes marges de progression ! [...]

Jean-Pierre Brard, maire de Montreuil - mai 2006

Il n'y a pas une minute à perdre ; il faut sortir les porte-voix de la paille et le proclamer tout de go : Equinoxe est un coup de maître.
Je l'ai aimé, avec beaucoup de respect. Il m'a horrifié, gêné, fait rire, écoeuré parfois, jamais dérouté. C'est toute sa force simple [...]
Tout sonne juste. Et les mots et le ton (ses ruptures, surtout). Bravo, donc.

Nicolas Chaudun - janvier 2006

Je ne sais comment exprimer l'impact de ton livre ? Il faut lire entier ces courtes et impressionnantes pages d'humanité. "Humain trop humain", disait le grand Nietzsche.
Il faut aimer ce livre, nourri d'un vocabulaire souvent singulier et d'une écriture très dépouillée (et sensuelle)... extraordinaire, vraiment, où nulle autre action, dans cette histoire poignante, que la solitude.
Pas de doute, c'est un très grand livre [...]

André A. - janvier 2006

[...] J'ai fini de lire Equinoxe hier soir... sous l'orage qui grondait... j'ai été bouleversé, troublé... Merci.

Gérard D. - 28 juin 2006

[J'ai] beaucoup aimé votre livre car il nous fait intimemement pénétrer dans le monde et l'univers de Carine.
Elle s'ouvre à nous si charnelle, si écorchée ; l'expression et le mouvement sont si omniprésents que nous en oublions son impuissance à marcher et à parler.
M
ême si nous ne pouvons être vraiment 'à sa place', nous nous sentons si proches par ses désirs, ses fantasmes, ses révoltes, son humour.
Tous les sentiments d'incommunicabilité, d'incompréhension ressentis dans ce roman sont tellement universels !

Christine C. - 30 juin 2006

J'ai aimé l'écriture, belle et précise. Les silences. C'est un beau livre, qui résonne. C'est rare.

Laurence Tardieu - 28 octobre 2006

[…] J'ai lu et relu plusieurs fois le premier paragraphe. Et j'ai pensé que là tout était dit et qu'il allait, comme toujours chez vous, être question de souffrance et de solitude.
Me voici donc embarquée dans cette idylle avec une crédulité étonnante, une adhésion totale, parfois atterrée par l'attitude de cette mère impuissante, rongée par la culpabilité.
Et puis les dernières pages pour crier la souffrance, la solitude et se retrouver au point de départ. La chute est rude, je ne l'avais pas vue venir ! […]
Je crois qu'ainsi, vous autres écrivains, vous nous aidez à avancer. C'est pourquoi je vous en remercie.

Josèphe M. - 16 novembre 2006

[...] j'ai lu Equinoxe et je n'en suis pas sorti indemne [...]. Ne pas pouvoir accéder à ce que l'on veut vraiment est un quotidien pour une personne handicapée ou accidentée.

Ton écriture est belle. Crue et forte. Nécessaire à la compréhension de ce qu'est un corps recroquevillé par le désir et l'impossibilité corporelle. Bref, j'aime.

Pierre Laure - 8 septembre 2007

[...] Je suis paraplègique depuis 1970 et je dois vous dire que cette lecture m'a beaucoup plue. Tellement de sensibilité et de vérité dans toutes ces phrases...
Je me suis permis de mettre vos référence sur mon blog ! Merveilleux, quel amour de l'autre existe dans votre âme si belle et si juste !
Merci de ce bon moment passé avec vous et votre héroïne.

Catherine - 16 septembre 2007

[...] Encore un beau voyage tourmenté à travers les âmes [...] Souvent fort émouvant, toujours crédible.
 

Jean-Pierre - 7 janvier 2008

[...] j'ai beaucoup apprécié Equinoxe et la sensibilité qui le traverse.

Charles Gardou - 18 février 2008

[...] je l'ai trouvé très agréable et surtout très bien "vécu".

Tu m'as beaucoup impressionnée dans ta façon d'écrire, car on a vraiment l'impression que cette jeune fille existe.

Delphine Censier - 19 février 2008

[...] J'ai trouvé dans Equinoxe bien plus que l'histoire de Carine.
Comment grandir face à ses parents ? Se reconstruire après une destruction ?
Cette histoire est poignante, riche de symboles qui me touchent. J'aime votre écriture, la force de vos mots et des émotions que vous décrivez.
Je vous lirai encore, avec un grand plaisir [...]

Christine Agostini - 26 juillet 2008

[...] je l'ai lu et je me suis empressée d'aller le conseiller à mon entourage [...] c'est un chant qui résonne dans les coeurs, un hymne aux mots et aux sens, parfois aussi un thrène... Merci pour cette communion.

Françoise A. -  22 septembre 2008

Equinoxe m'a beaucoup plu. Un peu mal à l'aise au début, je me suis ensuite laissée portée par l'utopie. J'ai pris les dernières lignes en pleine figure [...] J'ai beaucoup aimé  la scène de la concierge. Peu de mots. Tout y est.

Marie -  17 mars 2009

[J'ai] été un lecteur passionné, et ému, de votre Equinoxe...

Pascal B. - 18 juin 2009

J'ai lu Equinoxe et La Treizième Cible et je vous écris pour vous exprimer mon admiration et mon enthousiasme pour vos oeuvres [...] je les trouve magnifiques.

Suzanne L. - 20 janvier 2010

Quel beau texte ! Plein de force et de précision, sans concession. Quand je me suis installée ensuite à mon bureau pour écrire quelques mails, j'avais l'impression que mes jambes étaient encore paralysées. [...] La dimension du fantasme, à la fin, remet en juste perspective certaines scènes érotiques. [...] Merci.

Catherine Neykov - 23 janvier 2010

[J'ai] été bouleversée par le fait que c'est un homme qui s'est glissé, fondu, dans le corps de cette jeune femme. Comme tu as trouvé les mots... les émotions, les sens... si féminins. [...] A chacun de tes romans, tu as cette aisance (pour nous lecteurs) de pénétrer un nouvel univers, des personnages très surprenants. Je suis toujours subjuguée par ce talent ! Chez toi, c'est une force incroyable, et le mot est faible.

N. Fontaine - 28 janvier 2010

[...] j'en suis sortie chamboulée, l'épine dorsale sévèrement secouée (l'image s'y prête), j'ai été bouleversée, rien de ce que j'ai lu n'était espéré ou prévisible, rien ne m'a paru surfait ou maladroit. C'est poignant, criant de vérité, et à la fois superbement écrit. C'est d'une puissance... et en même temps d'une telle sensibilité... [...] Vous semblez maîtriser si bien votre sujet qu'on jurerait que vous avez été paralytique, ou quelque chose s'y approchant, et surtout, pire encore, que vous avez été une femme.

Caroline C. - 1er mars 2010

[...] j'ai lu Equinoxe d'un seul trait  [...] vous vous êtes glissé dans la peau d'une femme : on s'y croirait ! Quant au handicap, je trouve ça très beau d'en parler avec la rage de vivre. La pauvre maman en prend plein son grade, mais je dirai que c'est normal. En figure du Renoncement tyrannique, elle est parfaite !

Marie-Hélène F. - 31 mai 2010

Je me permets de vous dire mon bonheur à la lecture d'Equinoxe, apporté autant par l'originalité du sujet et de son traitement que par la richesse de l'écriture.

Danièle G. - 02 septembre 2010

Equinoxe m'a particulièrement touchée, car je suis handicapée [...] Je suis aveugle. Vous avez su montrer la bêtise de la société envers le handicap en général. [...] Espèrons que les mentalités changeront un jour...

Ce sont des livres dans le genre d'Equinoxe qui forceront peut-être les étroits d'esprit à se remettre en question.

Elisabeth M. - 12 août 2012

J'ai lu votre roman, Equinoxe, qui m'a absorbée [...] J'ai eu l'impression de lire, certes, un roman, mais aussi de la poésie en prose, ainsi qu'un essai philopsophique tant les questions et réflexions se bousculaient en moi [...] Comment avez-vous si bien réussi à faire partager ces sentiments qui, a priori, vous sont inconnus ?

Candice G. - 15 novembre 2012 

Beau titre pour raconter l'histoire d'un passage mais aussi d'un dépassement probable, tout cela dans une langue puissante, enveloppante [...]  Langue riche, parfois savante, jamais pédante. Et même quand elle hurle, elle a du mal à être vulgaire [...] Et parfois, on pourrait croire que cette écriture émane d'une femme. Beau roman sur le désir d'une jeune fille (entravée, oui) mais d'abord d'une femme qui crie sa présence nouvelle, charnelle, au monde [...].

Françoise Sage - 5 mai 2015

La première chose qui m'est apparue, c'est l'élégance de l'écriture. Un long monologue intérieur de mots comme des averses de pluie et de neige, et de grêle aussi, parfois, tant ils font mal. Des mots à leur juste place, précis comme une lame de rasoir ; le rasoir de l'homme qui hantera les fantasmes de l'héroïne jusqu'au bout ; l'homme caché de l'autre côté de la rue, derrière un oeil de boeuf, et qui l'observe, et qui viendra un jour dessiner sur le corps meurtri, en profondeur, un animal légendaire né dans le feu. Car ce corps qui n'en finit pas de mourir, cloué dans un fauteuil, est habité par la flamme du désir d'aimer et d'être aimé pour ce qu'il est, ou ce qu'il n'est plus. Un amour intense, sans réserve, sans tabou. Des mots comme de la haine, aussi, pour cette mère alcoolique qui s'est endormie au volant. Des mots comme de l'amour pour ce père qui ne s'en sortira pas. Des mots comme un renoncement au réel, pour tenter de se (re)construire à partir du néant. Ce petit livre (120 pages) se lit comme une sorte de testament. Un testament où rien ne nous est laissé, sinon le sentiment que le rêve est peut-être ce qu'il y a de plus beau à vivre, quand la vie n'est plus qu'une plaie. Merci Arnauld pour ce beau moment intime.

Dumè Antoni -  3 octobre 2016

C’est un excellent livre. Il fait partie des 10 livres qui m’ont le plus touché cette dernière décennie.

Jean-Marc Herellier - 26 janvier 2017

J'ai lu le mois de janvier [Nda : le 1er chapitre] et tous les autres ont été lus le lendemain, tellement j'étais dans l'histoire. Il ma énormément touché.
Ma mère, n'étant pourtant pas une grande lectrice, l'a lu en un soir.
Signé : la fille en larmes en lisant le quatrième de couverture.

Sophie B. - 05 juillet 2019